« Gilets jaunes », SNCF : quel est le coût des mouvements sociaux ?




Le 25 Mars 2019, par Aurélien Delacroix

Le mouvement des « gilets jaunes » a-t-il été une « catastrophe » pour l’économie française, comme l’a déploré Bruno Le Maire ? Cela reste à démontrer, rétorque l’Insee.


L’Insee, dans sa note de conjoncture pour le mois de mars, tente de déterminer l’impact macroéconomique du mouvement des « gilets jaunes ». Il ne serait finalement pas si important que le gouvernement le présente. En novembre et en décembre, les manifestations auraient provoqué un manque à gagner de 0,1 point de croissance sur le PIB. Autant que la grève perlée du printemps 2018 à la SNCF. Quant au reflux de la consommation au dernier trimestre (0%, contre +0,4% au troisième trimestre), il est surtout le fait de l’énergie et de l’automobile selon l’institut.

 

Le recul de la consommation des ménages en fin d’année aurait donc été attribué un peu rapidement au mouvement des « gilets jaunes ». Pour ce qui concerne la vente de voitures, l’affaissement de la consommation provient des normes antipollution, en vigueur depuis la rentrée dernière. L’Insee rapporte que certains achats ont « tout simplement » été reportés de décembre à janvier.

 

En revanche, le secteur de l’hôtellerie a bel et bien été touché par la crise des « gilets jaunes », avec une fréquentation en recul de 5,3% en décembre. Pris ensemble, les deux mouvements (SNCF et « gilets jaunes ») ont pesé 0,2 point de croissance. Toutefois, la note ne prend pas en compte les effets indirects, comme l’impact sur l’image du pays ou les fermetures d’entreprises.



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